ARTICLE #4 : La Papesse « la symbolique du confinement »
Rédigé le 22 avril 2020
Nous vivons le confinement depuis maintenant 6 semaines et cela commence à faire long !
Sans doute, mais comme dit l’adage populaire « à toute chose, malheur est bon ».
Interrogeons-nous sur la symbolique et les éventuelles vertus d’un tel confinement en étudiant pour cela l’arcane majeur n°2 : La Papesse
La Papesse représente un personnage féminin assis, particulièrement habillé et « confiné » dans un voile lui entourant la tête et qui semble étudier un livre ouvert devant lui.
Cette papesse nous fait penser aux religieux qui sacrifient leur vie à leur foi et sont reclus volontairement du monde et de ses turpitudes.
C’est un peu, et pour la plupart d’entre nous, ce qui nous arrivent. Bien sûr, nous ne l’avons pas choisi, mais nous vivons en ce moment (du moins pour ceux qui peuvent s’isoler dans leur confinement) cette expérience.
Le personnage est isolé, concentré sur lui-même. Il est comme suspendu dans l’espace et le temps. Ses intentions sont pures (c’est la blancheur de son visage et de ses mains qui nous le disent). Son regard semble ailleurs, peut-être est-il en transe ou en méditation.
Le livre que la Papesse tient dans ses mains est présent et joue un rôle important dans son application. Il est couleur chair, il parle donc d’elle-même et de son incarnation. En fait, la Papesse est concentrée sur son intérieur. Elle s’étudie, et même si elle semble recluse et enfermée, elle est parfaitement réceptive à elle-même et aux informations subtiles qu’elle capte de l’extérieur. Elle médite, elle réfléchie, elle transforme aussi ce qu’elle perçoit. Elle se nourrit en profondeur.
Comment ? D’abord elle accueille cette information qui vient d’en haut (et du Bateleur), sur toute la surface de son visage. Celui-ci est comme la toile d’un écran de cinéma, réceptacle d’une projection.
Qu’en fait-elle ? Elle interprète et transforme dans son corps ce verbe perçu et le matérialise en inscrivant l’information rendue intelligible sur son grand livre de chair. Elle devient, petit à petit, plus savante d’elle-même.
Elle donne corps à une réflexion profonde et inspirée. Elle gagne en profondeur et en verticalité ce qu’elle a perdu en mobilité, superficialité et horizontalité.
La Papesse semble passive, inerte et enfermée, mais elle est en fait très active dans son intérieur (dans les deux sens du terme).
Avec la Papesse le temps de l’action « qui se voit » n’est pas venu. C’est celui de la réflexion et de la gestation (ne semble-t-elle pas couvrir un œuf ?).
Elle prépare l’avenir sans contrainte de temps et avec patience.
Dans le meilleur des cas…